De 9h à 10h
Préparation avant chaque heure
O mon Seigneur Jésus-Christ, prosterné devant ta divine présence, j’implore ton cœur très aimant de me permettre d’entrer dans la douloureuse méditation des vingt-quatre heures de ta passion, dans lesquelles, pour l’amour de nous, tu voulais tant souffrir dans ton corps adorable et dans ta très sainte âme, jusqu’à la mort sur la croix. O donnez-moi de l’aide, de la grâce, de l’amour, une profonde compassion et la compréhension de tes souffrances alors que je médite cette heure maintenant.
Pendant les heures que je ne peux pas méditer, je t’offre la volonté de les méditer; et je propose de les méditer pendant toutes les heures où je dois me consacrer à mes fonctions ou à mon sommeil.
Accepte, Seigneur miséricordieux, mon intention d’aimer et laisse-la être bénéfique pour moi et pour tous, comme si j’accomplissais efficacement et saintement ce que je voulais faire.
Je te remercie, mon Jésus. Je te remercie de m’avoir appelé à l’union avec Tou dans la prière. Pour te faire plaisir, je prends tes pensées, ta langue et ton cœur. Je veux prier avec eux. Je veux me fondre dans ta Volonté et dans ton Amour. J’étends mes bras pour t’embrasser, je pose ma tête sur ton cœur – et je commence….
Mon Jésus, Amour infini, plus je te regarde et plus je vois combien tu souffres. Tu es tout lacéré; il n’y a aucune partie saine en ton Corps. Les bourreaux sont furieux de voir que malgré tant de Souffrances, tu les regardes toujours avec Amour. Et ton Regard amoureux, formant un doux enchantement, recherche de nouvelles Souffrances. Tes bourreaux, non seulement parce qu’ils sont cruels, mais aussi forcés à leur insu par ton Amour, te mettent sur pied pour t’infliger de nouveaux tourments. Mais toi, à bout de forces, tu tombes de nouveau dans ton Sang. Et c’est à coups de pied et en te poussant que les bourreaux, irrités, te font parvenir au lieu où ils te couronneront d’épines. Mon Amour, si tu ne me soutiens pas de ton Regard, je ne pourrai pas continuer à te voir ainsi torturé.
Je sens des frissons dans mes os, j’ai le coeur qui bat, je me sens mourir: «Jésus, Jésus, aide-moi!» Et toi, tu sembles me dire: «Mon enfant, courage, ne perds rien de ce que je souffre, sois attentive à mes Enseignements. Je dois refaire l’homme en toutes choses. Ses fautes l’ont couronné d’opprobres et de confusion, si bien qu’il ne peut paraître devant ma Majesté; ses fautes l’ont déshonoré en lui faisant perdre tout droit aux honneurs et à la gloire. Par conséquent, je veux être couronné d’épines pour remettre sa couronne sur son front et lui restituer tous ses droits, son honneur et sa gloire. Mes épines seront devant mon Père réparations et disculpation pour ses nombreux péchés dans ses pensées, surtout pour son orgueil. Mes épines seront des sources de Lumière pour chaque intelligence créée, des voix de supplication pour qu’elles ne m’offensent plus. Toi, unis-toi à moi, prie et répare avec moi.»
Poursuivant dans leurs cruautés, tes ennemis te font asseoir, déposent sur toi une guenille de pourpre, prennent une couronne d’épines qu’ils viennent de fabriquer et, avec une furie infernale, la placent sur ta Tête adorable. Puis, à coups de bâton, ils te font pénétrer les épines dans la Tête. Les épines parviennent à tes Yeux et à tes Oreilles, pénètrent ton Crâne jusque derrière ta Nuque. Mon Amour, quel supplice, quelles souffrances incommensurables! Combien de morts cruelles ne subis-tu pas! Le Sang coule sur ton Visage: on ne voit que du Sang. Mais sous ces épines et ce Sang, on voit ton Visage infiniment saint rayonnant la Douceur, la Paix et l’Amour.
Poursuivant avec leurs moqueries, tes bourreaux te mettent un roseau à la Main en guise de sceptre et commencent leurs sarcasmes. Ils te saluent comme Roi des Juifs, battant ta couronne et te giflant. Et toi, tu te tais et répares les ambitions de ceux qui aspirent à régner, qui recherchent les dignités, qui, se trouvant en autorité et ne se comportant pas bien, causent la ruine des peuples et des âmes sur lesquelles ils ont autorité! Au moyen de ce roseau que tu tiens dans ta Main, doux Jésus, tu répares beaucoup d’oeuvres, peut-être bonnes en soi, mais vides d’esprit intérieur et faites même dans des intentions mauvaises. Par les insultes et les moqueries que tu subis, tu répares pour ceux qui profanent et ridiculisent les choses saintes.
Mon Roi Jésus, tes ennemis continuent leurs insultes. Il y a tellement de Sang qui coule de ta Tête qu’il en parvient jusque dans ta Bouche, t’empêchant de me faire entendre clairement ta Voix. Jésus, je veux mettre ma tête sous ces épines, afin de ressentir leurs piqûres. Ô Jésus, comme il est bon d’être avec toi, même au milieu de mille tourments!
Et tu sembles me dire: «Mon enfant, ces épines disent que je veux être Roi de chaque coeur, que c’est à moi que revient toute domination. Toi, prends ces épines et pique-toi le coeur, fais-en sortir tout ce qui ne m’appartient pas, et laisse une épine dans ton coeur comme rappel que c’est moi ton Roi, pour empêcher que quelque chose d’autre y entre. Va chez tous les coeurs et, en les piquant, fais-en sortir toute fumée d’orgueil, toute pourriture, et constitue-moi Roi de tous.»
Ô mon Amour, je te prie de me piquer les oreilles de tes épines, afin qu’elles puissent n’entendre que ta Voix; mes yeux pour qu’ils ne regardent que toi; ma bouche pour que ma langue reste muette par rapport à tout ce qui pourrait t’offenser et libre pour te louer et te bénir en toutes choses. Ô mon Roi, entoure-moi d’épines, et que ces épines me gardent toute attentive à toi.
Jésus, je veux essuyer ton Sang et le baiser, car je vois que tes ennemis te conduisent à Pilate, qui va te condamner à mort! Mon Amour, aide-moi à continuer de t’accompagner sur ton chemin douloureux. Mon coeur, qui a été blessé par ton Amour et transpercé par tes épines, ne peut vivre sans toi.
Et te voilà maintenant devant Pilate. Quel spectacle émouvant! Les Cieux sont saisis d’horreur et l’enfer tremble de peur et de rage! Ô ma Vie, je ne peux supporter de te voir dans un tel état, mais l’attirance de ton Amour m’amène à te regarder quand même, afin que je comprenne bien tes Souffrances. À travers mes larmes et mes soupirs d’amour, je te contemple.
Mon Jésus, tu es presque nu. Au lieu de tes vêtements, tu es revêtu de Sang. Tes Chairs sont déchirées, tes Os sont dénudés, et ton Visage infiniment saint est méconnaissable. Les épines enfoncées dans ta Tête t’arrivent jusqu’aux Yeux et au Visage. Ton Sang précieux s’écoule jusqu’à terre.
Mon Jésus, je ne te reconnais plus. Comme tu es mal en point! Tu es parvenu aux excès les plus profonds des humiliations et des tourments! Ah! je ne peux plus supporter cette vue si pénible. Je me sens mourir! Je voudrais te soustraire de la présence de Pilate pour t’enfermer dans mon coeur et te donner du repos. Je voudrais guérir tes Plaies par mon amour. Je voudrais inonder de ton Sang le monde entier pour atteindre toutes les âmes et te les amener comme tes conquêtes!
Ô patient Jésus, c’est avec difficulté qu’à travers les épines tu me regardes. Et tu me dis: «Mon enfant, viens entre mes Bras, appuie ta tête sur ma Poitrine, et tu percevras des Souffrances plus intenses et plus cruelles, car ce que tu vois à l’extérieur de mon Humanité n’est que l’écho de mes Peines intérieures. Prête attention aux Battements de mon Coeur et tu comprendras que je répare les injustices de ceux qui commandent, les oppressions qu’ils exercent sur les pauvres et les innocents, leur orgueil qui, pour obtenir des dignités, des fonctions ou la richesse, ne se gêne pas de désobéir aux lois élémentaires de leur conscience et d’écorcher leur prochain, fermant leurs yeux à la Lumière de la Vérité.
«Par ces épines, je veux briser leur orgueil, et par les trous qu’elles font dans ma Tête, je veux me frayer un chemin dans leur intelligence, pour tout y réorganiser selon la Lumière de la Vérité. En étant ainsi humilié devant ce juge injuste, je veux faire comprendre à tous que la seule vertu est celle qui rend l’homme maître de lui-même. Et j’enseigne à ceux qui commandent que la vertu unie au savoir honnête est la seule qui rend apte à gouverner et diriger les autres, tandis que les dignités sans la vertu sont des choses dangereuses et à déplorer. Mon enfant, fais écho à mes Réparations et continue à contempler mes Peines.»
Mon Amour, je vois que, te voyant si mal en point, Pilate frissonne et, impressionné, s’exclame: «Est-il possible qu’il y ait tant de cruauté dans des poitrines humaines? Ah! ce n’était pas ce que je voulais quand je l’ai condamné à être battu!» Et, voulant te libérer d’entre les mains de tes ennemis, tout humble et en détournant de toi son regard — car il ne peut supporter la vue de ton horrible état –, il recommence à t’interroger: «Mais dis-moi, qu’as-tu fait? Ton peuple t’a remis entre mes mains: dis-moi, es-tu roi? Quel est ton royaume?»
Comme tu ne réponds pas à ses questions, Pilate ajoute: «Ne sais-tu pas qu’il est en mon pouvoir de te libérer ou de te condamner?» Alors, ô mon Amour, voulant faire resplendir dans l’intelligence de Pilate la Lumière de ta Vérité, tu réponds: «Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne te venait d’en haut; cependant, ceux qui m’ont remis entre tes mains ont commis un péché plus grave que le tien.» Alors, ému par la douceur de ta Voix, Pilate décide, le coeur tourmenté, de te montrer au peuple à partir de sa loge, espérant que les Juifs seraient pris de compassion en te voyant si défiguré, et qu’il pourrait ainsi te libérer.
Mon Jésus attristé, c’est avec difficulté que tu marches, courbé sous cette horrible couronne d’épines. Ton Sang marque tes Pas. Et en arrivant dehors, tu vois la foule en tumulte qui, anxieuse, attend ta condamnation. Pilate impose le silence pour ramener tout le monde à l’attention et se faire entendre de tous. Il prend avec dégoût les deux lambeaux de la pourpre qui te couvre la Poitrine et les Épaules, la soulève, afin que tous voient le piteux état dans lequel tu te trouves. À voix haute il dit: « Ecce Homo! Regardez-le, il n’a plus l’apparence d’un homme. Observez ses Plaies, on ne le reconnaît plus. S’il a fait du mal, il a déjà souffert assez, même trop. Moi, je regrette de l’avoir fait tant souffrir, laissons-le donc libre!»
À ces paroles, il se fait un silence profond au Ciel, sur terre et en enfer! Puis, comme d’une seule voix, j’entends le cri de tous: «Crucifie-le, crucifie-le! Nous le voulons mort!» Jésus, mon Amour, laisse-moi te soutenir, car je vois que tu vacilles sous tant d’accablement. Jésus, ma Vie, je vois que tu trembles. Ce cri de condamnation à mort pénètre ton Coeur. Et dans ces voix tu perçois la Voix de ton cher Père qui dit: «Mon Fils, je te veux mort, et mort crucifié!» Tu entends aussi ta Maman qui, malgré qu’elle en soit navrée, fait écho à ton cher Père en disant: «Fils, je te veux mort!» Les anges, les saints, l’enfer, tous, d’une voix unanime, crient: «Crucifie-le, crucifie-le.» Si bien qu’il n’y a aucune âme qui vive qui ne te veuille mort. Et, à ma plus grande horreur, moi aussi je me sens contrainte par une force suprême à crier: «Crucifie-le!» Mon Jésus, pardonne à la misérable pécheresse que je suis de te vouloir mort! Je te prie de me faire mourir avec toi.
Et toi, ô mon Jésus torturé, il semble que, ému par ma souffrance, tu me dises: «Mon enfant, serre-toi sur mon Coeur et prends part à mes Peines et à mes Réparations. Le moment est solennel: ou bien c’est ma mort, ou bien c’est la mort de toutes les créatures. En ce moment, deux courants se déversent dans mon Coeur; dans l’un il y a les âmes qui, si elles me veulent mort, c’est parce qu’elles veulent trouver en moi la Vie; et ainsi, comme j’accepte la mort à leur place, elles sont libérées de la condamnation éternelle et les portes du Ciel s’ouvrent à elles. Dans l’autre courant, il y a les âmes qui me veulent mort par haine et pour la confirmation de leur condamnation; mon Coeur en est lacéré et ressent la mort de chacune et les peines mêmes de l’enfer où elles se dirigent! Ah! mon Coeur ne supporte pas ces Souffrances cruelles et me fait répéter: pourquoi tant de Sang versé en vain? pourquoi mes Peines seront-elles inutiles pour tant d’âmes? Mon enfant, soutiens-moi, je n’en peux plus, prends part à mes Peines. Que ta vie soit une offrande continuelle pour sauver les âmes, pour adoucir mes tortures!»
Mon Jésus, tes Peines sont les miennes. Et je veux participer à tes Réparations. Je vois qu’aux cris de la foule, Pilate est stupéfait. Il se hâte de dire: «Comment, dois-je crucifier votre Roi? Moi, je ne trouve pas de faute en lui pour le condamner.» Et les Juifs crient en assourdissant l’air: «Nous n’avons pas d’autre roi que César. Si tu ne le condamnes pas, tu n’es pas l’ami de César. Crucifie-le! Crucifie-le!» Pilate, ne sachant que faire et craignant d’être déposé, se fait apporter une bassine d’eau et, se lavant les mains, dit: «Moi, je suis innocent du Sang de ce juste.» Et il te livre à la crucifixion.
Mais les Juifs ajoutent: «Que son Sang retombe sur nous et sur nos enfants!» Et, te voyant condamné, ils font la fête, battent des mains, sifflent, hurlent. Et toi, ô Jésus, tu répares pour ceux qui se trouvent dans les hauts rangs de la société et qui, mus par une vaine crainte et pour ne pas perdre leur poste, désobéissent aux lois les plus sacrées, ne se préoccupant pas de la ruine de peuples entiers, favorisant les impies et condamnant les innocents.
Tu répares aussi pour ceux qui, après leur faute, incitent diaboliquement la Colère divine à les punir. Et tandis que tu répares tout cela, ton Coeur saigne à cause de la Souffrance de voir ton peuple choisi marqué de la malédiction du Ciel qu’il vient lui-même d’appeler, la scellant de ton Sang qu’ils ont appelé sur leur propre tête! Ah! ton Coeur s’évanouit. Laisse-moi te soutenir, partageant tes Réparations et tes Peines.
Mais ton Amour te pousse plus avant, et, impatient, tu cherches la croix! Ma Vie, je te suivrai, mais, pour l’instant, repose-toi dans mes bras. Après, nous nous rendrons ensemble au Calvaire. Reste en moi et bénis-moi.
Réflexions et pratiques.
Jésus couronné d’épines est traité comme un roi de plaisanterie et soumis à des insultes et des Peines inouïes. Il répare ainsi nos péchés d’orgueil. Et nous, évitons-nous les pensées d’orgueil? Savons-nous attribuer à Dieu le bien que nous faisons? Savons-nous nous estimer inférieurs aux autres?
Savons-nous garder notre intelligence exempte de pensées frivoles? Souvent nous ne sommes pas réceptifs à la Grâce, parce que nous gardons notre intelligence occupée par des pensées frivoles. Et alors, comme notre intelligence n’est pas toute remplie de Dieu, le démon trouve la voie libre pour nous importuner; c’est un peu comme si c’était nous-mêmes qui fomentions nos tentations. Quand notre intelligence est remplie de Dieu, alors, ne trouvant pas en nous d’endroit où diriger ses tentations, le démon s’éloigne confus. Les pensées saintes ont tant de force contre le démon que, quand il veut s’approcher de nous, ces pensées, comme autant d’épées, le blessent et le font s’éloigner.
C’est donc à tort que nous nous lamentons quand notre intelligence est importunée par l’ennemi; c’est notre manque de vigilance qui l’incite à nous attaquer. C’est comme s’il espionnait notre intelligence pour y déceler des points faibles et monter à l’assaut. Alors, au lieu de soulager Jésus par nos saintes pensées et lui enlever ses épines, nous les lui pressons sur la Tête, et la Grâce ne peut présenter à notre intelligence de saintes inspirations.
Souvent nous faisons pire. Quand nous sentons le poids des tentations, au lieu de les présenter à Jésus pour les faire brûler au feu de son Amour, nous nous inquiétons, nous nous attristons, nous faisons des calculs, si bien que non seulement notre intelligence est occupée par les mauvaises pensées, mais encore notre être tout entier en est imprégné; et il faut presque un miracle de Jésus pour nous en libérer.
C’est comme si, à travers ses épines, Jésus nous regardait et nous disait: «Ah! mon enfant, c’est toi-même qui ne veux pas être proche de moi. Si seulement tu étais venu tout de suite à moi, je t’aurais aidé à te libérer des vexations de l’ennemi et tu ne m’aurais pas fait soupirer après toi. Je cherchais ta coopération pour me libérer d’épines, mais c’est en vain que je t’ai attendu, parce que tu étais occupé par le travail intense que ton ennemi t’avait donné. Oh! comme tu serais moins tenté si tout de suite tu venais dans mes Bras. Alors l’ennemi me craindrait moi-même, plutôt que toi, et c’est tout de suite qu’il te laisserait.» Mon Jésus, que tes épines enferment mes pensées dans ton Intelligence et empêchent l’ennemi de m’accabler de tentations. Quand Jésus se fait entendre dans notre intelligence et notre coeur, répondons-nous à ses Inspirations ou les oublions-nous rapidement?
Jésus est traité comme un roi de plaisanterie. Et nous, savons-nous respecter les choses saintes? Devant elles, savons-nous user de la révérence qui convient, comme si nous touchions à Jésus-Christ lui-même?
Mon Jésus couronné d’épines, fais que je ressente tes épines, afin que par leurs piqûres je comprenne combien tu souffres et que je sache te considérer comme mon Roi.
Debout dans la loge de Pilate, Jésus est condamné à mort par ce peuple qu’il a tant aimé et auquel il a fait tant de bien. Pour nous donner la vie, Jésus accepte de mourir à notre place. Et nous, sommes-nous prêts à accepter quelques peines pour que Jésus ne soit pas offensé et souffre moins? Comme Jésus souffrit extrêmement dans son Humanité, nous, qui devons continuer sa Vie sur terre, nous devons, au moyen de nos peines, le payer de retour. Savons-nous compatir aux peines que Jésus souffre à la vue des nombreuses âmes qui sont arrachées à son Coeur?
Les Juifs veulent que Jésus meure crucifié comme un infâme, afin que son nom soit effacé de la face de la terre. Et nous, voulons-nous vraiment que Jésus vive sur la terre? Par nos actions, nos exemples et nos pas, nous devons répandre les empreintes divines dans le monde pour que Jésus soit connu de tous. Par notre agir, nous devons faire en sorte que notre vie soit un écho de sa Vie, et que cet écho se fasse entendre d’un bout à l’autre de la terre. Sommes-nous prêts à donner notre vie pour que notre bien-aimé Jésus soit dédommagé de toutes les offenses qui lui sont faites, ou bien imitons-nous les Juifs en criant avec eux: «Qu’il soit crucifié!»?
Mon Jésus condamné, je veux, par amour pour toi, partager ta condamnation. Et pour te consoler, je veux continuellement déverser mon amour en toi et te déverser dans le coeur de toutes les créatures pour communiquer ta Vie à tous.
Action de grâces après chaque heure
Mon Jésus bien-aimé, tu m’as appelé à cette heure de ta passion pour te tenir compagnie – et je suis venu. Il semble que je t’ai entendu, angoissé et douloureux, en train de prier, de réparer et de souffrir. Avec les voix les plus aimantes et les plus éloquentes, tu plaidais pour le salut des âmes. J’ai essayé de te suivre dans tout. Maintenant, je te dois mes sincères remerciements et je te bénis.
Oui, ô Jésus, je répète mon «merci» des milliers et des milliers de fois. Je te bénis pour tout ce que tu as fait et souffert pour moi et pour tous. Je te remercie et je te bénis pour chaque goutte de sang que tu verses. Je te remercie pour chaque respiration, chaque battement de coeur et chaque pas. Je te remercie pour chaque mot, regard, affliction et indignation que tu as dû endurer. En tout, ô mon Jésus, je compte te donner mon «merci» et mom «je te bénis». Ô mon Jésus, que mon âme envoie un flot continu d’action de grâces et de bénédictions à ton intention pour nous attirer tous au flux abondant de tes bénédictions et grâces. S’il te plaît, O Jésus, presse-moi contre ton cœur, et de tes mains très saintes scelle chaque particule de mon être avec ton « Je te bénis », afin que rien d’autre qu’un hymne continu à Toi ne puisse venir de moi.
Je laisse donc mon être dans le tien pour te suivre dans tout ce que tu fais; mieux encore, tu seras si vivant en moi que je laisserai mes pensées en Toi pour te défendre de tes ennemis, mon souffle en compagnon fidèle, mon battement de coeur pour rappeler mon « Je t’aime » et pour te donner l’amour que les autres refusent de te donner; Je te donnerai les gouttes de mon sang pour expier et pour rendre l’honneur et considérer que tes ennemis te nient avec leurs insultes et leurs offenses. Je laisserai tout mon être en tant que garde.
Mon cher amour, pendant que je dois accomplir mes tâches, je resterai dans ton cœur. J’ai peur de le quitter. N’est-il pas vrai que tu vas me garder ici ? Nos battements de cœur se toucheront continuellement pour que Tu me donnes la vie, l’amour et une union étroite et inséparable avec Toi.
Jésus, si tu vois que je suis sur le point de te fuir de temps en temps, laisse ton battement de cœur se hâter dans le mien. Que tes mains me pressent plus près de ton cœur; laisse tes yeux me regarder et me percer de rayons de feu pour que je puisse sentir ta présence et retourner immédiatement à l’union avec Toi.
O mon Jésus, veille à ne pas t’épuiser. Je te prie de veiller sur moi. O embrasse-moi, embrasse-moi et bénis-moi ! Donne-moi tes mains très saintes pour que je puisse faire tout ce que je dois faire uni à Toi ! Mon Jésus, donne-moi le baiser de l’amour divin, embrasse-moi et bénis-moi; J’embrasserai ton cœur enivrant et me reposerai en toi.