De 15h à 16h
Préparation avant chaque heure
O mon Seigneur Jésus-Christ, prosterné devant ta divine présence, j’implore ton cœur très aimant de me permettre d’entrer dans la douloureuse méditation des vingt-quatre heures de ta passion, dans lesquelles, pour l’amour de nous, tu voulais tant souffrir dans ton corps adorable et dans ta très sainte âme, jusqu’à la mort sur la croix. O donnez-moi de l’aide, de la grâce, de l’amour, une profonde compassion et la compréhension de tes souffrances alors que je médite cette heure maintenant.
Pendant les heures que je ne peux pas méditer, je t’offre la volonté de les méditer; et je propose de les méditer pendant toutes les heures où je dois me consacrer à mes fonctions ou à mon sommeil.
Accepte, Seigneur miséricordieux, mon intention d’aimer et laisse-la être bénéfique pour moi et pour tous, comme si j’accomplissais efficacement et saintement ce que je voulais faire.
Je te remercie, mon Jésus. Je te remercie de m’avoir appelé à l’union avec Tou dans la prière. Pour te faire plaisir, je prends tes pensées, ta langue et ton cœur. Je veux prier avec eux. Je veux me fondre dans ta Volonté et dans ton Amour. J’étends mes bras pour t’embrasser, je pose ma tête sur ton cœur – et je commence….
Mon Jésus, quand tu as expiré, toute la nature a pleuré ta douloureuse mort, te reconnaissant pour son Créateur. Les anges, par milliers, volent autour de la Croix et pleurent ta mort. Ils t’adorent, toi notre vrai Dieu, et t’accompagnent aux limbes, où tu te rends pour combler de joie tant d’âmes qui, depuis des siècles, te désirent ardemment.
Mon Jésus mort, je ne sais pas comment me détacher de ta Croix, et je ne me rassasie pas de baiser tes Plaies infiniment saintes qui me disent avec éloquence combien tu m’aimes. À voir tes horribles déchirures, la profondeur de tes Plaies, si profondes qu’elles découvrent tes Os, je me sens mourir! Je voudrais tant pleurer sur ces Plaies que je les laverais de mes larmes. Je voudrais tant t’aimer que je te guérirais tout entier par mon amour et que je restituerais à ton Humanité méconnaissable sa Beauté originale. Je voudrais m’ouvrir les veines pour remplir les tiennes de mon sang et te ramener à la vie.
Ô mon Jésus, que ne peut pas faire l’Amour? L’Amour est Vie! Et moi, au moyen de mon amour, je veux te redonner la vie. Et si mon amour ne suffit pas, donne-moi ton propre Amour, et au moyen de cet Amour, je pourrai tout. Oui, je pourrai redonner Vie à ton Humanité infiniment sainte.
Ô mon doux Jésus, même mort, tu veux me témoigner ton Amour et me donner un refuge dans ton Coeur sacré. Poussé par une force suprême, un soldat, pour s’assurer de ta mort, te déchire le Coeur d’un coup lance, t’y ouvrant une Plaie profonde. Et toi, mon Amour, tu verses les dernières gouttes de sang et d’eau que contient ton Coeur embrasé. Ah! combien de choses me dit cette Plaie ouverte par l’Amour! Et si ta Bouche est muette, ton Coeur me parle et me dit:
«Mon enfant, après avoir tout donné, j’ai voulu, par ce coup de lance, ouvrir dans mon Coeur un refuge pour toutes les âmes. Mon Coeur ouvert, criera continuellement à tous: «Venez à moi si vous voulez être sauvés. En moi vous trouverez la sainteté, le soulagement dans les afflictions, la force dans la faiblesse, la paix dans les doutes, la compagnie dans la solitude.
«Ô âmes qui m’aimez, si vous voulez m’aimer vraiment, demeurez toujours dans ce Coeur. C’est ici que vous trouverez l’Amour vrai pour aimer et des flammes ardentes pour vous brûler et vous consumer d’Amour. Tout est concentré dans ce Coeur: c’est là que se trouvent les sacrements, la vie de mon Église, et la vie de toutes les âmes.
«En lui, je ressens aussi les profanations qui se font contre mon Église, les intrigues de ses ennemis, les flèches qu’ils lui décochent, mes enfants qu’ils piétinent. Car il n’y a pas d’offense que mon Coeur ne ressente. Par conséquent, mon enfant, que ta vie soit en mon Coeur. Défends-le, répare toutes les offenses contre lui, conduis-y tous les gens.»
Mon Jésus, puisque par Amour pour moi, tu t’es laissé blesser le Coeur par une lance, alors, de tes Mains, blesse mon coeur, mes affections, mes désirs et tout moi-même. Qu’il n’y ait rien en moi qui ne soit blessé par tes Mains amoureuses. Je m’unis aux Peines navrantes de notre chère Maman, qui, en voyant qu’on te déchire le Coeur, défaille de Douleur et d’Amour. Comme une colombe, elle vole en ton Coeur pour y occuper la première place, pour y être la première Réparatrice, la Reine, la Médiatrice entre toi et les créatures.
Avec ma Maman, je veux moi aussi voler dans ton Coeur afin de voir comment elle y répare les offenses des créatures. Ô mon Jésus, dans ton Coeur blessé, je trouverai la Vie, si bien que, peu importe ce que je ferai, mes actions y trouveront vie. Je ne donnerai plus de vie à mes pensées, mais si elles veulent la vie, je prendrai tes Pensées. Ma volonté n’aura plus de vie, mais si elle veut la vie, je prendrai ta Volonté. Mon amour n’aura plus de vie, mais s’il veut la vie, je prendrai ton Amour. Ô mon Jésus, toute ta Vie m’appartient: c’est ta Volonté.
Mon Jésus mort, je vois que tes disciples se dépêchent de te déposer de la Croix. Joseph et Nicodème qui, jusqu’à présent, étaient tes disciples en secret, eh bien, avec courage, sans craindre quoi que ce soit, veulent maintenant te donner une sépulture honorable. Ils prennent des marteaux et des tenailles pour accomplir le déclouement sacré et si triste, tandis que ta Mère, affligée, étend ses Bras maternels pour te recevoir sur son Sein.
Mon Jésus, tandis qu’ils te déclouent, je veux aider tes disciples à soutenir ton Corps infiniment saint. Au moyen des clous qu’ils t’enlèvent, cloue-moi tout entière sur toi. Avec ta sainte Mère, je veux t’adorer, t’embrasser, puis m’enfermer dans ton Coeur pour ne plus jamais en sortir.
Réflexions et pratiques.
Après sa mort, Jésus a voulu, par Amour pour nous, être blessé par une lance. Et nous, nous laissons-nous blesser en toutes choses par Jésus? Ou bien nous laissons-nous blesser par les créatures, par les plaisirs, par l’attachement à nous-mêmes?
Les froideurs, les obscurités, les mortifications internes et externes sont des blessures que le Seigneur présente à notre âme; si nous ne les recevons pas des Mains de Dieu, nous nous blessons nous-mêmes, et nos blessures activent nos passions, nos faiblesses, notre amour-propre et tous nos maux. Si, au contraire, nous les recevons comme des blessures aménagées en nous par Jésus, il y mettra son Amour, ses Vertus et sa Ressemblance, ce qui nous fera mériter ses Baisers, ses Caresses et tous les Stratagèmes de l’Amour divin. Ces blessures seront des voix qui l’appelleront et le contraindront à demeurer avec nous continuellement.
Ô mon Jésus, que ta lance soit le garde qui me défende de toute blessure provenant des créatures.
En quittant la Croix, Jésus est déposé dans les Bras de sa Maman. Et nous, déposons-nous dans les Mains de notre Maman nos doutes, nos anxiétés, nos craintes? Jésus reposa sur le Sein de sa sainte Mère. Et nous, faisons-nous reposer Jésus en nous en faisant disparaître nos craintes et nos agitations?
Ma Maman, de tes Mains maternelles enlève de mon coeur tout ce qui pourrait empêcher Jésus de reposer en moi.
Action de grâces après chaque heure
Mon Jésus bien-aimé, tu m’as appelé à cette heure de ta passion pour te tenir compagnie – et je suis venu. Il semble que je t’ai entendu, angoissé et douloureux, en train de prier, de réparer et de souffrir. Avec les voix les plus aimantes et les plus éloquentes, tu plaidais pour le salut des âmes. J’ai essayé de te suivre dans tout. Maintenant, je te dois mes sincères remerciements et je te bénis.
Oui, ô Jésus, je répète mon «merci» des milliers et des milliers de fois. Je te bénis pour tout ce que tu as fait et souffert pour moi et pour tous. Je te remercie et je te bénis pour chaque goutte de sang que tu verses. Je te remercie pour chaque respiration, chaque battement de coeur et chaque pas. Je te remercie pour chaque mot, regard, affliction et indignation que tu as dû endurer. En tout, ô mon Jésus, je compte te donner mon «merci» et mom «je te bénis». Ô mon Jésus, que mon âme envoie un flot continu d’action de grâces et de bénédictions à ton intention pour nous attirer tous au flux abondant de tes bénédictions et grâces. S’il te plaît, O Jésus, presse-moi contre ton cœur, et de tes mains très saintes scelle chaque particule de mon être avec ton « Je te bénis », afin que rien d’autre qu’un hymne continu à Toi ne puisse venir de moi.
Je laisse donc mon être dans le tien pour te suivre dans tout ce que tu fais; mieux encore, tu seras si vivant en moi que je laisserai mes pensées en Toi pour te défendre de tes ennemis, mon souffle en compagnon fidèle, mon battement de coeur pour rappeler mon « Je t’aime » et pour te donner l’amour que les autres refusent de te donner; Je te donnerai les gouttes de mon sang pour expier et pour rendre l’honneur et considérer que tes ennemis te nient avec leurs insultes et leurs offenses. Je laisserai tout mon être en tant que garde.
Mon cher amour, pendant que je dois accomplir mes tâches, je resterai dans ton cœur. J’ai peur de le quitter. N’est-il pas vrai que tu vas me garder ici ? Nos battements de cœur se toucheront continuellement pour que Tu me donnes la vie, l’amour et une union étroite et inséparable avec Toi.
Jésus, si tu vois que je suis sur le point de te fuir de temps en temps, laisse ton battement de cœur se hâter dans le mien. Que tes mains me pressent plus près de ton cœur; laisse tes yeux me regarder et me percer de rayons de feu pour que je puisse sentir ta présence et retourner immédiatement à l’union avec Toi.
O mon Jésus, veille à ne pas t’épuiser. Je te prie de veiller sur moi. O embrasse-moi, embrasse-moi et bénis-moi ! Donne-moi tes mains très saintes pour que je puisse faire tout ce que je dois faire uni à Toi ! Mon Jésus, donne-moi le baiser de l’amour divin, embrasse-moi et bénis-moi; J’embrasserai ton cœur enivrant et me reposerai en toi.